L'influence de la musique
Un besoin, voire plus


II) La musique, un bien pour l'homme ?
A) Nécéssité de la musique
B) La relativité de l'influence
C) Un excès de la musique : la transe
III) Un outil commercial et thérapeutique
A) Un outil commercial
B) Un outil thérapeutique


Conclusion


     Bien que la musique soit apparue il y a fort longtemps et se soit perpétué jusqu’à nos jours, ce qui dénote d’évidents bienfaits, on peut sans trop de difficulté se rendre compte dans la société contemporaine des dérives dont elle est accompagnée, voire qu’elle provoque. Il apparaît légitime de s’interroger sur les influences, positives ou néfastes, de la musique par rapport à l’homme.


A) Nécessité de la musique

    1) Une apparition précoce

    Il est très difficile d’avancer une date précise au sujet de l’apparition de la musique. En effet, cette date dépend de la définition que l’on donne au mot musique. Si des chants, des battements de mains, des chocs de pierres forment de la musique, alors ses origines remontent sûrement aux temps les plus reculés, avant même l’époque de ses premières traces historiques trouvées. Cependant, quoi qu’il en soit, toute civilisation à développé son propre système musical ou en a adopté un en l’adaptant à ses nécessités et à ses goûts, il semblerait donc que la musique ait toujours existé. « Le rythme et la mélodie sont toujours présents dans la musique et il est difficile de savoir lequel des deux fut le point de départ de cet art ancestral. »
(http://fr.wikipedia.org/wiki/Origines_de_la_musique#Origines_de_la_musique)

    La musique que nous connaissons aujourd’hui ne ressemble guère à celle que produisaient les hommes à ces lointaines époques. La musique était une forme d’expression, leurs mélodies traduisaient des sentiments et des émotions élémentaires. Ces musiques étaient accompagnées de danse avec des tapements de mains, des mouvements du corps et des bras doux ou violents selon le sentiment exprimé.

    En premier lieu la musique n’était que orale, et c’est en Chine, dix siècles avant J-C qu’auraient étés mises à l’écrit les premières brides de la théorie musicale. A cette époque, une gamme avait été inventée comportant 5 notes qui se succédaient de quintes en quintes ascendantes. Ce n’est que bien plus tard qu’apparut la gamme à 7 notes que nous connaissons aujourd’hui.





   2)La musique, un besoin ?

    L’apparition ancestrale de la musique et sa présence dans toutes les civilisations pourraient nous pousser à nous demander si elle constitue un réel besoin de l’être humain.

    Selon le Dr Stefan Kölsch, le langage ne pourrait exister sans musique car sinon nous parlerions de façon très saccadée et monosyllabique, alors que nous parlons d’une manière très mélodieuse. Il estime aussi, suite à des expériences, que tous les hommes ont le sens de la musique et les soit disant non-musiciens sont en mesure de traiter les structures musicales fondamentales et de les mémoriser dans leur cerveau. Il parle donc d’un « langage musical universel » qui repose sur des paramètres communs à toutes les cultures, que l’on trouve également en musique, afin de justifier que la musique est aussi accessible aux non-musiciens, au même titre qu’il n’y a pas que les linguistes qui savent parler. Il va donc jusqu'à affirmer que le cerveau humain apprécie la musique et en a besoin, et ce dès la naissance.

    D’autre part, le professeur Isabelle Peretz estime que l’on peut se passer de musique de même que l’on peut se passer de sport. Mais elle considère que la musique possède la vertu de renforcer la cohésion de groupe. Quand on parle aux jeunes enfants, on le fait de manière chantante pour s’unir à eux, lorsque l’on chante en groupe, on ne chante pas pour se démarquer mais pour entrer en harmonie avec l’autre. Elle prend aussi pour exemples les cérémonies religieuses, les évènements politiques, les rassemblements de jeunes où la musique a une place primordiale. Pour conclure, elle cite la musique comme un moyen unificateur et décrit le cerveau musical comme un avantage adaptif qui a été conservé durant l’évolution de notre espèce.

    Si on s’arrête aux deux paragraphes précédents, la musique parait omniprésente et semble combler un besoin humain majeur. Mais il est à relever que les personnes atteintes d’« amusie » (déficit de perception de la musique) sont incapables d’apprécier et de reproduire la musique, bien que leurs oreilles et leurs fonctions langagières soient intactes. Ce trouble méconnu affecte néanmoins, selon les rares données sur la question, une part non négligeable de la population, soit de 5 à 15%. Selon le chercheur Marie-Andrée Lebrun, ce pourcentage est sous-estimé en raison du peu de dépistage effectué. Elle relève cette hypothèse, suite à une expérience sur 57 enfants âgés de 7-8 ans, où elle a dépisté 4 amusiques à l’aide du chant avec paroles et sans paroles qui s’avéra être un très mauvais test pour détecter l’amusie lorsque la chanson est connue. Des enfants diagnostiqués non-amusiques par les tests habituels (portant sur la mélodie, le rythme, et la mémoire) se sont montrés aussi peu performants que les amusiques pour reproduire les chansonnettes, ce qui lui permis alors d’affirmer que l’amusie ne repose pas seulement sur la perception, mais également sur la production de la musique en général.