L'influence de la musique
un outil thérapeutique et commercial


II) La musique, un bien pour l'homme ?
A) Nécéssité de la musique
B) La relativité de l'influence
C) Un excès de la musique : la transe
III) Un outil commercial et thérapeutique
A) Un outil commercial
B) Un outil thérapeutique


Conclusion


II) Un outil thérapeutique

      La Musicothérapie est une discipline plutôt récente, qui vise à améliorer, ou rétablir la santé d'un patient par une utilisation étudiée de la musique.

   

1)Utilisation de la musique pour traiter une maladie.

       On avait déjà fait l'expérience d'une réduction de l'autisme par la présence d'animaux chez certains malades. Une nouvelle piste pour réduire l’ampleur de cette maladie a été découverte : la musique. En effet, la principale maladie que la musicothérapie tente de traiter est l'autisme. Selon les musicothérapeutes qui la pratiquent, ainsi que certaines associations comme « Au diapason » affirment que la musique apporte aux autistes soulagement, paix, et surtout un moyen d'ouverture et de communication.
      Le premier type de musique mis en œuvre et une simple note : celle du diapason. Ce diapason qui permet d'accorder les instruments est d'autre part très révélateur de l'époque. En effet, il est actuellement défini à 440 hertz, alors qu'il était à 420 hertz à l'époque baroque, et de 450 hertz à l'époque romantique. Cette fréquence variant avec l'époque, elle peut aussi varier selon l'individu. On peut supposer qu'il en existe une propre à chacun qu'il suffit de trouver pour captiver le malade.

      Ensuite viennent les morceaux de musique à proprement parler, en jouant sur le rythme, les accords, les intervalles. C'est la variation de sons, et de leur longueur qui constitue la base d'u langage. Enfin, puisque la musique est utilisée comme moyen de communication, il faut que le malade s'exprime lui aussi. Il peut le faire en utilisant un instrument, n'importe lequel pouvant être très simple (comme des clochettes). Il suffit simplement que le malade puisse faire varier le rythme et les notes, et de pouvoir s'exprimer.
       D'après un reportage réalisé par Arte, la musicothérapie peut s'étendre à d'autres maladies, comme les affections neurologiques (Parkinson...) et réduire le stress.
      Certaines musiques sont particulièrement interessantes au niveau des paroles, une des plus utilisée est "respire", de Mickey 3D. Dans les couplets, toutes les sources de dépression, tristesse, peur du futur... A cela, il donne la solution dans les refrains : respire !


   

2)La musicothérapie chez le fœtus et les nourrissons.

     On a souvent entendu parler d’une thérapie par la musique chez le fœtus. Cela peut paraître étonnant de parler de thérapie par la musique chez un fœtus. En effet, l’oreille n’est fonctionnelle qu’au bout de 4 mois et demi de grossesse. Cependant, après seulement 7 semaines de grossesse, l’embryon est capable de ressentir la musique : il perçoit les vibrations des sons grâce aux os de son crâne et au bassin de la mère, qui fait office de caisse de résonance. A cause du fait que la musique passe par le liquide amniotique, seules les basses fréquences atteignent le fœtus, les autres étant filtrées et arrêtées par le liquide et les muscles.
      Ensuite, les basses fréquences non filtrées stimulent, provoquent l’accélération du rythme cardiaque et de nombreux mouvements chez le fœtus. Ces stimuli étant les seuls que le fœtus perçoit, celui-ci va les mémoriser, et sera ainsi capable plus tard de reconnaître un morceau de musique qu’il aura entendu durant la grossesse.
      D’autre part, on a vu que la musique pouvait entraîner chez la mère la sécrétion d’endorphines. Ces hormones se propagent à travers tous les corps, et en particulier dans le sang.C’est pourquoi le fœtus va lui aussi recevoir ces hormones (à travers le cordon ombilical) et éprouver du plaisir, ou au moins du bien-être, à condition qu’il soit suffisamment développé (vers la fin de la grossesse).

     Ceci ne tient pas encore du domaine de la thérapie, mais est au moins la preuve d’une influence de la musique sur le comportement du fœtus. La musicothérapie, elle, intervient surtout pour préparer l’accouchement. Ce n’est bien sûr pas un remède miracle permettant de guérir instantanément une trisomie, mais plutôt un moyen de relaxation et de détente. Cependant, cela n’en reste pas moins une thérapie, puisque la relaxation facilite le « travail », et l’accouchement. On peut d’autre part utiliser la musicothérapie pour établir un environnement sécurisant autour du bébé.

   

3)La musique et le sport.

      Il est bien connu que l'écoute de musique diminue les capacités intellectuelles, mais qu'en est-il des capacités physiques ? Ce sont les Chinois, au Ve siècle avant notre ère qui ont découvert que chaque organe de notre corps vibrait à une certaine fréquence. La musique pourrait donc agir sur tout notre corps et pas seulement sur notre appareil auditif. Plus concrètement, on peut affirmer en théorie et dans la pratique que l’écoute de musique permet d’augmenter les capacités physiques d’un individu.

      Dans certains sports qui demandent plus de puissance que de technique, (athlétisme, natation…) il y a deux facteurs principaux qui influent sur le résultat : la puissance musculaire, et la force mentale du sportif. Ce dernier facteur, bien plus important que ce que pensent la plupart des gens non sportifs est le plus influençable par la musique. La musique est en effet une distraction qui permet au sportif d’oublier la douleur, et la fatigue, responsable d’un relâchement de l’effort.
       On peut aussi atténuer la douleur, et la sensation de fatigue en provoquant une distraction, matérialisée par la musique. Ce stimulus nerveux distrait le sujet de l’autre stimulus messager de douleur, et le réduit. D’après une étude menée par la Trent University de Nottingham, un sportif est capable de fournir un effort d’autant plus important que le stimulus musical est important. Il faut d’autre part que le tempo soit rapide ( >120 battements/minute), et que la musique soit entraînante. Mais cette atténuation de la douleur est du à plus qu’une distraction.

       En effet, le remède contre la douleur est bien connu : c’est la morphine. Or cette molécule appartient à la famille des opiacés, précisément la même que les enképhalines produites par le cerveau. Ces opiacés, comme toute hormone, agissent en se fixant sur les récepteurs opioïdes, présents à la surface membranaire des cellules cibles, ici neurones de la douleur. Ce faisant, elles inhibent les messages de douleur, et réduisent donc l’intensité de ce que ressent le sujet. On comprend donc pourquoi une réduction de la douleur est possible par la musique.
       D’autre part, la musique peut provoquer une augmentation importante de la motivation, et donc de la force mentale de l’individu. Cette motivation se ressent comme un frisson qui parcourt le corps, et s’apparente à celui ressenti dans les grandes manifestations. On peut dire avec une quasi certitude que ce frisson est du à la production d’enképhalines par le cerveau, chose qui arrivent quand on écoute de la musique.

       La musique permet donc d’augmenter la motivation et la force mentale d’un sportif, en le faisant presque oublier sa douleur. Les enképhalines sont encore une fois largement impliquées dans l’augmentation des performances. On peut d’autre part supposer qu’une forme de dopage est possible indépendamment de la musique, en injectant des doses d’enképhalines à un individu. On peut donc dire que la musique est un outil d'influence, dont l'efficacité est peut être sous-estimée. Du côté thérapeutique, c’est plutôt l’aspect relaxant qui est utile, tandis que pour les commerçants, l’utilisation, plus complexe, joue sur les paramètres de la musique : tempo, volume, style de musique…



    On peut néanmoins généraliser, en affirmant que, bien que la musique ne soit pas un moyen de contrôle des personnes, à l’instar de l’hypnotisme, elle reste tout de même un facteur important d’influence des actions.